Lézards

Ces animaux à sang froid, comparés souvent par les enfants aux dinosaures, ne sont pas toujours aussi faciles à garder en captivité qu’on pourrait le croire. Malgré tout, certaines espèces s’y adaptent plus facilement que d’autres (Eublepharis, Iguane,…).

Il faut être particulièrement minutieux lors du choix de votre lézard. Un iguane dépassera facilement 1,20m et nécessitera un terrarium à sa mesure. Certains sauriens sont herbivores (très peu) et la majorité sont insectivores. On rencontre 2 principaux problèmes lors de leur élevage :

1/ La nourriture

Des insectes vivants doivent être distribués, en général des grillons, criquets pèlerins, etc… et ceux-ci plusieurs fois par semaine. Les vers de farine ne doivent être donnés qu’en cas de  » rupture de stock » car ils sont très pauvres en vitamines. De plus, un apport de vitamines est primordiale, celles-ci seront saupoudrées sur les insectes ou mélangées avec l’eau de boisson selon la marque. La distribution de nourriture doit être le plus variée possible, ce qui n’est pas toujours évident selon les saisons.

2/ L’éclairage

Un apport de rayon UV naturel ou artificiel est souvent indispensable pour les lézards diurnes et pour les nouveau-nés. En effet, ils permettent à l’animal de fixer le calcium essentiel à leur croissance et survie.

Ces 2 soucis peuvent être partiellement contrés comme suit :

1/ En élevant des lézards herbivores comme l’iguane, le Sauromalus, etc mais l’apport d’UV est important.

2/ En se procurant des lézards nocturnes qui peuvent se passer de séance de bronzage comme l’Eublepharis par exemple mais dans ce cas, il faut leur donner une alimentation à base d’insectes.

Pas facile de choisir…

La taille du terrarium sera en correspondance avec les espèces, 60*30*30 pour un trio d’Anolis carolinensis ou 80*80*40 au minimum pour un Iguana iguana. Les conditions climatiques devront aussi être respectées, un milieu sec et désertique pour un Uromastyx, ou humide et « plantées » (plantes artificielles) pour des Phelsuma.

Il est très important étant donné les différences de biotopes rencontrés de bien se renseigner en amont de l’achat de votre futur lézard. Ne pas oublier non plus de vérifier si le reptile n’est pas soumis à une réglementation particulière (CITES) comme les caméléons, phelsuma ou l’iguane (liste non exhaustive).

Certaines espèces ne peuvent ou difficilement cohabiter ensemble ou alors dans des conditions particulières. Pour un Anolis, pour ne citer que lui, il est préférable de le maintenir en harem constitué d’un mâle et de 2/3 femelles. La présence de 2 mâles dans le même terrarium pourra causer la mort du dominé à long terme, sans qu’il soit automatiquement molesté.

Pour les températures et le taux d’hygrométrie, ils dépendent à nouveau bien sûr du lieu d’origine du lézard. nous pouvons malgré tout observer 2 constantes. La première, 1 coin du terrarium plus chaud que le second, qui permettront la thermorégulation de l’animal. La seconde, une baisse de température « jour/nuit » de quelques degrés jusqu’à une dizaine pour certains reptiles désertiques ou de hautes altitudes (caméléons).

Finalement, maintenir et même reproduire les lézards est loin d’être impossible pour des gens soucieux du bien-être de leur reptile. Les observer tout au long de leur croissance et essayer de comprendre leur comportement vous assure de longues années d’observation et de plaisir.